François Hollande veut permettre aux chrétiens d’Irak de retourner chez eux (La Croix)

Le président français a rencontré au nord de l’Irak des réfugiés chassés de leurs villes et villages par les djihadistes de l’État islamique. Il a rappelé que la France était disposée à accueillir certains d’entre eux mais a insisté sur le maintien des chrétiens dans leur pays

François Hollande a rendu visite à des déplacés chrétiens lors de sa visite en Irak vendredi 12 septembre. Après une halte à Bagdad, la capitale, il s’est rendu à Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan, au nord du pays, où se sont réfugiées des centaines de milliers de personnes déplacées début août 2014 par l’offensive de l’État islamique.

Il a rendu visite à des chrétiens dans une église d’Ainkawa, en périphérie d’Erbil. « Nous demandons l’asile à la France, sauvez-nous ! », proclamait une feuille brandie par l’un d’eux dans le jardin de l’église.

Lors d’une conférence de presse avec le président du Kurdistan Massoud Barzani, François Hollande a annoncé l’établissement « d’un véritable pont humanitaire » pour ceux qui souhaitent quitter leur pays. Son avion transportait par ailleurs 15 tonnes d’aide humanitaire, comme des tentes, remises aux ONG présentes à Erbil.

LA FRANCE PRÊTE À UTILISER SES BOMBARDIERS

Le président français a quitté l’Irak en soirée. Il s’agissait du premier chef d’État étranger à se rendre à Bagdad depuis le début le 9 juin de l’offensive de l’État islamique qui a pris de larges pans de territoires en Irak et en Syrie.

La France fournit depuis août des armes aux forces kurdes qui luttent contre les djihadistes dans le nord. Elle est prête à utiliser ses bombardiers « si nécessaire » dans le cadre de la stratégie définie mercredi 10 septembre par le président américain Barack Obama pour « détruire » ce groupe.

DES MILLIERS DE DEMANDES D’ASILE À LA FRANCE

Encouragés par l’intention exprimée fin juillet par la France de favoriser l’accueil des minorités persécutées par les djihadistes en Irak, des milliers de chrétiens ont depuis demandé l’asile à Paris mais le chemin pour sortir de leur pays risque d’être long.

Une grande partie de ces déplacés ont trouvé refuge au Kurdistan autonome, souvent installés dans des conditions précaires dans des camps ou des écoles transformées en abris de fortune. Peu envisagent de rentrer un jour chez eux, comme Salem, originaire de Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d’Irak dont les djihadistes de l’État islamique (EI) ont pris le contrôle début août.

« NOUS AVONS VU LA MORT. JE VEUX PARTIR EN EUROPE »

« Je ne veux pas y retourner. Nous avons énormément souffert, nous avons vu la mort. Je veux partir en Europe », explique cet homme, installé dans une école d’Erbil, capitale du Kurdistan dans le nord de l’Irak. Il prévoit de passer d’abord par la Jordanie « en attendant que l’ONU (lui) trouve quelque chose ».

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